« Eat, pray, love » d’Elizabeth Gilbert

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« L’addiction est la marque de fabrique de toute histoire sentimentale fondée sur un amour obsessionnel. Tout commence quand l’objet de votre adoration vous fait don d’une dose enivrante et hallucinogène de quelque chose que vous n’aviez même pas osé admettre désirer . Très vite, on commence à vouloir toujours plus de cette attention soutenue, avec une voracité monomaniaque de junkie. Et quand on nous refuse la drogue, on tombe aussitôt malade, on cède à la folie, on se sent diminué. Pour ne rien dire du ressentiment qu’on nourrit à l’égard du dealer qui a encouragé cette additction en premier lieu et qui se refuse désormais à vous approvisionner en bonne came – alors que vous savez qu’il la garde planquée quelque part nom d’un chien, parce que autrefois, il vous la donnait gratuitement. L’étape suivante vous trouve amaigrie, grelottante, pelotonnée dans un coin, riche d’une seule certitude: vous seriez capable de vendre votre âme ou de voler vos voisins, juste pour goûter à cette chose ne serait-ce qu’une seule fois de plus. Pendant ce temps vous n’inspirez plus qu’une répulsion à l’objet de votre adoration. Il vous regarde telle une parfaite inconnue, quelqu’un qu’il ne connaîtrait ni d’Ève ni d’Adam, et plus du tout comme la personne qu’il a autrefois passionnément aimée. L’ironie, c’est que vous ne pouvez pas vraiment l’en blâmer. Je vous dire, regardez-vous: vous êtes une loque pathétique, méconnaissable même à vos propres yeux.
Donc voilà. Votre amour obsessionnel a atteint sa destination finale – la dévaluation totale et impitoyable de soi. »

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« La résistance dont fait preuve le mausolée d’Auguste – le fait que sa structure, en dépit d’une carrière à ce point erratique, se soit toujours ajustée à la brutalité particulière de chaque époque – me rassure infiniment. A mes yeux, le mausolée est comme une personne qui a mené une existence singulièrement démente – quelqu’un qui, par exemple, aurait débuté dans la vie comme femme au foyer, puis, inopinément devenue veuve, se serait mise à la danse des éventails pour gagner de l’argent et serait retrouvée, par un curieux détour, première femme dentiste de l’espace avant de tenter une percée en politique -, et tout ça en se débrouillant pour qu’aucun de ces bouleversements n’entame l’intégrité de sa personne.
En contemplant le mausolée d’Auguste, je me dis que ma vie n’a peut-être pas été si chaotique, après tout. C’est plutôt ce monde qui l’est, qui nous inflige à tous et à toutes des changements que personne n’aurait pu prévoir. Le mausolée d’Auguste me prévient que je ne dois m’attacher à aucune idée obsolète quant à qui je suis, ce que je représente, à qui j’appartiens, ou ce à quoi j’ai pu un jour être destinée. Qu’hier j’ai été un monument à la gloire de quelqu’un, c’est tout à fait possible – mais qui dit que demain je ne serai pas un entrepôt de feux d’artifice ? Même dans la Ville éternelle, nous enseigne le silencieux mausolée, chacun doit toujours être prêt à affronter des vagues de transformations houleuses et sans fin. »

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« Quand je demande à mon esprit de se tenir tranquille, c’est étonnant de voir avec quelle rapidité il va 1) sombrer dans l’ennui, 2) céder à la colère, 3) à la dépression, 4) à l’anxiété ou 5) à tout ce qui précède.
Comme la plupart des humanoïdes, je souffre de posséder ce que les bouddhistes appellent «l’esprit du singe » – des pensées qui se balancent d’une branche à l’autre, et ne s’interrompent que pour se gratter, cracher et éructer. Entre le passé lointain et le futur inconnaissable, mon esprit se balance allègrement à travers le temps, effleure des dizaines d’idée à la minute, sans harnais ni discipline. Cela n’est pas, en soi, un problème ; le problème réside dans la pièce jointe émotionnelle qui accompagne l’acte de penser. Des pensées heureuses me rendent heureuse, mais l’oscillation suivante gâche aussitôt cette belle humeur en me renvoyant dans les cordes de mon anxiété obsessionnelle, et tout de suite après, je suis assaillie par le souvenir d’un épisode qui m’a mise hors de moi et de nouveau je cède à l’énervement, à la contrariété ; puis mon esprit décide que le moment pourrait être indiqué pour un instant d’apitoiement et, dans la foulée, un sentiment de solitude s’empare de moi. Nous sommes après tout ce que nous pensons. Nos émotions sont les esclaves de nos pensées, et nous, nous sommes les esclaves de nos émotions.
L’autre problème de ces va-et-vient à répétition dans les méandres de ses pensées est que l’on n’est jamais vraiment à l’endroit où l’on est. On passe son temps à excaver le passé, ou à scruter l’avenir, mais on se repose rarement dans le moment présent. »

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Santé Nature Innovation: l’Huile Essentielle de Menthe Poivrée.

Je reçois régulièrement la newsletter d’un site de médecine alternative.

Chaque mail aborde un sujet précis et nous éclaire sur les causes d’une maladie/d’un problème de santé, son fonctionnement et les alternatives naturelles et validées par la recherche scientifique qui peuvent y remédier ou ne pas l’aggraver tout du moins. Ou bien de temps en temps on ne parle que d’un produit en particulier, mais qui a plusieurs usages bénéfiques et applications possibles.

Je me permettrai de poster régulièrement le contenu de ces mails sur mon blog, car je les trouve très interessants et fort bien synthétisés, porteurs de sens sans être opaques ou complètement vulgarisés. Si le coeur vous en dit, sachez que vous pouvez vous rendre directement sur le site en question: articles et témoignages vous attendent, ainsi que le petit formulaire qui vous permet de vous abonner directement à la newsletter:  http://www.santenatureinnovation.fr/

Article que j’ai choisi pour vous aujourd’hui, c’est parti!

« L’huile essentielle de menthe poivrée est un des joyaux de l’aromathérapie »

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« Je vous en parle avec d’autant plus d’assurance que la menthe poivrée est utilisée depuis des millénaires en médecine, ce qui en fait une des plantes dont les effets sont les mieux connus. Elle a fait l’objet de nombreuses études cliniques et scientifiques (1) (2) pour ses propriétés incroyables.
Vous la trouverez principalement dans le commerce sous son nom latin, mentha piperita, bien utile pour être sûr que nous parlons bien de la même espèce de menthe poivrée.
Et vous allez voir qu’en posséder un flacon dans l’étagère de votre salle-de-bain se justifie d’autant plus que son action ne se limite pas aux maux de tête.

Découvrez le monde merveilleux de l’aromathérapie

L’aromathérapie est l’utilisation médicale des extraits aromatiques de plantes (essences et huiles essentielles). C’est donc une branche de la médecine par les plantes, que les spécialistes appellent la phytothérapie.

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Cette discipline est, évidemment, vieille comme le monde, les plantes et leurs arômes ayant été de tous temps indispensables à la santé de l’homme. Mais d’immenses progrès ont été faits au 20e siècle.
En effet, ce n’est que depuis une centaine d »années que des scientifiques ont commencé à concentrer leurs recherches sur les arômes exclusivement. Le mouvement aurait commencé, comme beaucoup de grandes découvertes, par un accident : en 1910, le chimiste René-Maurice Gattefossé, qui faisait des recherches en parfumerie, se brûla grièvement les mains, lors d’une explosion de laboratoire. Sa blessure s’infecta et il fut rapidement atteint de gangrène gazeuse, un mal qui, à cette époque, ne pardonnait pas. Dans un geste désespéré, René-Maurice retira ses bandages et appliqua sur ses plaies de l’huile essentielle de lavande, dont il se servait pour ses parfums et qu’il soupçonnait être puissamment antiseptique et cicatrisante. On raconte que les résultats furent stupéfiants. René-Maurice Gattefossé, en tout cas, en réchappa. Dès lors, il orienta ses recherches sur les propriétés des huiles essentielles.

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C’est lui qui, en 1935, inventa le terme d’aromathérapie. A noter que la France fut le berceau de l’autre grand maître de l’aromathérapie, Jean Valnet.
Grâce aux techniques modernes de distillation, l’aromathérapie peut aujourd’hui recourir à des arômes de plantes extrêmement concentrés, ce qu’on appelle les « huiles essentielles », et dont tout le monde parle autour de vous…

Les huiles essentielles

L’huile essentielle est le principe actif, c’est-à-dire l’ensemble des composants possédant un effet thérapeutique, qui est récolté par distillation à la vapeur de la plante fraîche. Elle a donc l’odeur de la plante, mais en beaucoup plus puissant. Les fabricants distillent parfois plusieurs tonnes de plantes pour obtenir un seul litre d’huile essentielle (3), ce qui explique le prix exorbitant de certaines huiles.
Ainsi, un litre d’huile essentielle d’une plante aussi bête que l’estragon peut coûter 820 euros !

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Et ne vous laissez pas tenter par le discount : une huile essentielle trop bon marché est forcément de faible qualité, voire  » frauduleuse « , c’est à dire mélangée ou coupée à d’autres substances naturelles (huiles végétales, alcools…) ou chimiques (solvants, colorants, parfums de synthèses…).

Les différentes voies d’utilisation des huiles essentielles

Il existe trois modes d’administration des huiles essentielles, qui varient selon les huiles, tout comme les doses d’utilisation.

Par ingestion : sur du pain complet, par exemple, ou tout autre aliment solide. On utilise ici du pain comme intermédiaire pour diminuer la concentration de l’huile (sans diminuer la quantité ingérée) et ainsi éviter tout risque de brûlure interne si l’ingestion est faite directement. Les huiles essentielles peuvent aussi être diluées dans d’autres huiles, mais pas dans un liquide aqueux, puisque l’huile n’est pas soluble dans l’eau.


Par massage : sur le corps mais jamais sur une zone trop étendue, par l’intermédiaire d’une huile végétale (dilution à 20 %, soit 2 gouttes d’huile essentielle pour 10 gouttes d’huile végétale). Le massage est nécessaire car il va permettre au principe actif de pénétrer directement dans la peau et d’aller ensuite dans la circulation sanguine pour produire son effet. L’action est moindre quand l’huile est utilisée dans le bain.


Par diffusion : cette méthode ne concerne pas ou peu la menthe poivrée, dont nous parlons plus loin, mais il est possible de diffuser les huiles dans les pièces de la maison grâce à un diffuseur qui mettra en suspension des micro-gouttelettes. Ne pas utiliser de diffuseur chauffant, car la chaleur peut dénaturer les huiles.


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Les étonnantes vertus de l’huile essentielle de menthe poivrée

Mais venons-en au cœur de notre sujet : les étonnantes vertus de la menthe poivrée.

L’huile essentielle de menthe poivrée mentha piperita est efficace contre les maux de tête, les nausées, la mauvaise haleine, la digestion difficile et l’hypotension… entre autres. C’est donc une petite pharmacie portative.

Dans le cas de maux de tête, il suffit d’en déposer 2 gouttes sur l’index et de se masser les tempes et l’ensemble du front en faisant très attention de ne pas s’en mettre dans les yeux car cela provoque des brûlures (dans ce cas, rincez abondamment avec de l’huile, non de l’eau, et demandez conseil rapidement à votre pharmacien/médecin). Il n’est en général pas utile de diluer l’huile essentielle de menthe poivrée, mais certaines personnes particulièrement sensibles pourront ressentir des brûlures. Dans ce cas précis, mélangez la menthe poivrée avec une huile végétale de millepertuis (dans le cas des maux de tête) ou de l’huile d’olive que vous avez plus facilement à portée de main.
Ce massage a un effet vasodilatateur (dilatation des vaisseaux sanguins) : votre circulation sanguine ralentit, provoquant un effet calmant. Le résultat est rapide. Au bout de quelques minutes déjà vous ressentez les premières sensations de froid qui sont apaisantes.
Pour compléter l’effet, si les applications de menthe poivrée ne suffisent pas, une autre huile essentielle a un effet fantastique (et le mot n’est pas exagéré) sur les maux de tête. Il s’agit de l’huile essentielle de gaulthérie, qui mélangée avec de l’huile végétale de millepertuis, a un effet rapide et très efficace.

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Dans les cas de mauvaise haleine, nausées (d’une efficacité incomparable) et de problèmes digestifs de tous ordres (vomissements, flatulence, digestion difficile…), mettez-en une à 2 gouttes sur du pain complet et mangez le tout (ne pas dépasser 3 prises par jour). L’effet est quasi immédiat et vous bénéficierez d’une haleine fraîche pendant plusieurs heures, ce qu’aucun « bonbon » ou autre « médicament » ne peut faire. Vous pouvez même effectuer un test intéressant : massez-vous la voûte plantaire en mettant de l’huile essentielle de menthe poivrée. Au bout de quelques minutes, vous aurez, Mesdames et Messieurs… une haleine de menthe ! Ceci pour vous montrer la puissance de diffusion dans le corps de l’huile essentielle de menthe (à quand ce numéro au cirque Zavatta ? ).

Contre la toux, il est possible d’appliquer en massage 2 gouttes de menthe poivrée sur le thorax pour libérer les bronches du fait de l’action du menthol contenu dans l’huile.

L’huile essentielle de menthe poivrée possède aussi des vertus contre les traumatismes bénins par massage sur la zone concernée. Selon le magazine professionnel, Profession Kiné (5) « le mécanisme d’action du menthol, en déclenchant une sensation de froid, entraîne une analgésie (interruption de la douleur) locale significative d’ailleurs appréciée de tous les kinés du sport ayant à soulager rapidement les compétiteurs sportifs souffrant d’un traumatisme bénin. »

Enfin, je recommande l’utilisation d’huiles essentielles bio: dans la mesure où vous allez ingérer, respirer, ou vous appliquer le produit sur la peau, mieux vaut éviter qu’il ne contienne des agents chimiques. Vous en trouverez dans les magasins Nature et Découverte, mais aussi dans la plupart des magasins bio, herboristeries et pharmacies.

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Prix

Le prix de l’huile essentielle de menthe poivrée est un peu moins élevé que la moyenne. Un flacon de 10 ml (environ 200 gouttes) coûte 5 à 6 euros, 13 euros environ si vous choisissez la formule biologique. Cette quantité vous suffit pour une année d’utilisation.

Précautions à prendre avant l’utilisation

L’huile essentielle de menthe poivrée est formellement déconseillée aux femmes enceintes, ainsi qu’aux enfants de moins de six ans.

Ne substituez pas des huiles essentielles à un traitement médical sans en avoir parlé au préalable à votre médecin.

Manipulez toujours avec prudence les huiles essentielles pures. Elles brûlent facilement la peau, et plus encore les muqueuses (yeux, narines, etc.). A la moindre irritation, augmentez le niveau de dilution.

Si vous avez un doute, adressez-vous à votre pharmacien ou herboriste le plus proche, qui saura vous donner des informations complémentaires.

Il est conseillé de conserver les huiles essentielles à l’abri de la lumière pour éviter toute dégradation, à une température constante aux alentours de 20°C, et dans leur flacon d’origine bien fermé. La conservation dans ces conditions est supérieure à 5 ans.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis »

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References :

(1) Göbel H et al. Effect of peppermint and eucalyptus oil preparations on neurophysiological and experimental algesimetric headache parameters. Cephalalgia, 1994, 14:228-234
(2) Dew MJ, Evans BK, Rhodes J. Peppermint oil for the irritable bowel syndrome: a multicentre trial. British Journal of Clinical Practice, 1984, 38:394, 398
(3) Tiré de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_essentielle
(4) Tiré du guide les « Huiles essentielles chémotypées » de A. Zhiri, D. Baudoux et M. L. Breda aux Editions Inspir Development
(5) « Profession Kiné » de septembre – octobre – novembre 2011 par le Dr Michel Faucon, pharmacien aromatologue, pages 60 à 62 Pour plus d’informations : http://apps.who.int/medicinedocs/en/d/Js4927e/20.html (site en anglais)

« Cessez d’être gentil, soyez vrai! » de Thomas d’Ansembourg

 

 

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« Trois mots donnent la fièvre. Trois mots vous clouent au lit: changer de vie. cela, c’est le but. Il est clair, simple. Le chemin qui mène au but, on ne le voit pas. La maladie c’est l’absence de chemin, l’incertitude des voies. On n’est pas devant une question, on est à l’interieur. On est soi même la question. Une vie neuve, c’est ce que l’on voudrait mais la volonté, faisant partie de la vie ancienne, n’a aucune force. On est comme ces enfants qui tendent une bille dans leur main gauche et ne lâchent prise qu’en étant assurés d’une monnaie d’échange dans leur main droite: on voudrait bien d’une vie nouvelle mais sans perdre la vie ancienne. Ne pas connaître l’instant du passage, l’heure de la main vide. »

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« L’allergie à l’empathie apparait beaucoup dans les rapports conjugaux et familiaux. Des être peuvent avoir accumulée une telle souffrance dans la relation avec un autre être qu’ils ne supportent plus un mot, même d’amour, de cette personne. Cette situation est extrêmement pénible pour les deux personnes. Celle qui maintient la relation fermée souffre de s’enfermer elle même, sans le savoir , dans sa détresse  Elle s’est prise dans un piège dont elle ne veut pas croire qu’elle détient la clé. Ses sentiment d’impuissance, de révolte et de solitude sont immenses. Celle qui maintient les portes ouvertes et tente de tendre des perches souffre terriblement du fait que sa bonne intention et ses efforts ne soient pas reconnus et accueillis. Souvent, par dépit, elle entre à son tour dans la révolte, et puis dans l’agression, ce qui vient confirmer à la première qu’elle avait raison de maintenir les ponts coupés. Et nous voilà partis pour le cercle vicieux et la spirale de la violence. Et cela peut durer des siècles… Voyez les haines tribales ou familiales qui traversent des générations!

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« J’ai vu ainsi des relations se rétablir parce que l’un maintenait constamment ouvertes les portes que l’autre s’obstinait à fermer. Au fond, que veut celui qui ferme les portes et s’enferme dans sa bouderie? Il veut souvent que l’autre comprenne à quel point il souffre, que l’autre prenne la mesure de sa détresse, et comme il n’a plus ni les mots, ni l’élan pour le dire, il « la ferme » et s’enferme.  Que peut celui qui veut ouvrir les portes en dépit de l’attitude de l’autre? Manifester expressément ou en silence sa compassion pour sa souffrance, lui indiquer par son attitude qu’il l’accueille sans jugement ni reproche.
L’empathie est une eau qui peut trouver son chemin à travers les roches les plus dures parce qu’elle est appelée par la partie du coeur qui a le plus besoin de se désaltérer. »

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« Ce que j’appelle « l’orgueuilleuse inconsolabilité », c’est l’arrêt à un palier de conscience: je reste là, drapé dans ma souffrance, convaincu qu’on ne me comprendra jamais, et j’attends malgré tout, plus ou moins consciemment, « qu’on » s’occupe de moi. Et sans doute est-ce juste pour la personne d’en rester là, sans doute est-ce le mieux qu’elle puisse faire à ce moment là, dans ces circonstances, sans doute n’y a t-il en elle plus d’energie pour demander de l’aide ou simplement regarder les choses autrement. Je n’ai pas de jugement à ce propos, je ressens seulement une grande tristesse à l’idée que l’être humain puisse se laisser empêtrer à ce point dans sa souffrance, qu’il s’empêche de tirer parti d’une situation pour grandir. Je crains également que la personne qui s’est raidie dans sa position et bloquée dans son état ne se remette en mouvement et en vie que sous l’effet du choc que provoquera un accident, une rupture, une maladie ou un deuil. »

 

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Osez, osez Joséphine!

C’est encore un peu tôt pour montrer des photos du balcon. Il en est un peu à sa phase adolescente là, phase necessaire mais très ingrate, avec des plantes qui voudraient bien sortir de leur hibernation, mais qui hésitent: « je pousse?/Je pousse pas?/ Oulala il y a du vent: ah bé non je sors pas hein!/ Oulala y’a du soleil là, il pleuvait ya deux minutes, moi je m’y retrouve pas! Je boude!… »

Néanmoins, pour donner une idée, voilà où nous en sommes (je détaillerai deux/trois choses dans de prochains articles):

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Alors que je déambulais sur le balcon un matin dans le but de jeter un coup d’oeil sur les pots et les progrès de pousse, je tombe sur mon premier problème de la saison, qui se trouve être un problème multiple. Jugez plutôt.

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Le puceron puissance 1000.

C’est toujours un problème, le puceron, parce qu’il peut ruiner vos plantes en un rien de temps, et qu’il y a pléthore de produits chimiques pour tuer les colonies pour ceux que ça ne dérangent pas, mais pas tant de combines naturelles qui marchent pour le jardinier bio (en tout cas dans mon cas). J’ai essayé 2-3 petites choses l’année dernière comme le savon de marseille/produit vaisselle dilué dans un vaporisateur et pshit-pshité sur les feuilles: ça a tué les pucerons au bout de 2 mois et les plantes au bout de 2 mois et 1 jour. Je suis sûre que je peux mieux faire…

Bon. C’est alors que, réfléchissant à tout ça sur mon vélo, de retour bredouille de la jardinerie, la solution m’a sauté aux yeux. Ou plus exactement au visage, alors que je me prenais un franc coup de boule par une coccinelle qui passait par là et n’avait manifestement pas envisagé de réajustement de trajectoire malgré l’imminence de notre collision (heureusement que j’avais mon casque de vélo, moi je vous le dit!). Illumination! Je dois trouver une coccinelle! Me voilà donc, un quart d’heure plus tard, au parc avec une boite d’allumette vide, dans l’espoir de trouver une bête à bon dieu qui voudrait bien m’accompagner à la maison pour manger gracieusement mes pucerons, puisqu’elle en est le meilleur prédateur.

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Je me sentais un peu bête, là, avec mes petits espoirs, ma non connaissance de la bête, donc des possibles endroits ou plantes où la trouver. Je marchais à deux à l’heure en regardant le sol, les troncs d’arbres, les branches, le soleil (ça pique!) re les branches, oh les belles fleurs, oooooh les… « Oups, je vous ai marché dessus madame. Je suis dééééésolée, déééésoléééeee. Nonon continuez à manger votre sandwich tout va bien. Je cherche une coccinelle. » C’est alors qu’après avoir lâché prise (« non mais même si j’en trouve pas, c’est bien d’être au parc, non? Il fait beau, j’ai trouvé des belles plumes de pigeons, je peux marcher pied nus dans l’herbe, les oiseaux chantent… ») je l’ai vu! Au milieu des orties hein, il a donc fallu remettre les sandales.

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Joséphine, parce que je ne pouvais pas la ramener chez moi sans lui donner un petit nom qui en ferait une coccinelle, non plus ordinaire, mais très spéciale, a donc eu droit à un trajet gratuit en boite d’allumette de luxe avant d’être déposée avec reconnaissance et moult remerciements sur une branche gorgées de pucerons bien dodus.

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S’en sont suivi d’interminables séances photos et minutes d’observation. En fait, me suis-je dis, je ne suis pas certaine d’avoir vraiment pris le temps de regarder une coccinelle avant. Ou alors il y a si longtemps que je ne m’en souviens plus… De compter les points sur son dos, (et de me demander si ça correspond à une espèce précise, combien il y en a dans nos pays…) de determiner son nombre de pattes, (c’est donc un insecte ou bien?) ou de simplement la regarder manger. Complètement je veux dire. Du début où elle trouve un puceron sur sa trajectoire, à la fin où le puceron a complètement disparut, désintégré. C’est un peu cruel, mais en même temps on peut aussi y trouver de la beauté. Et ça nous remet aussi un peu à notre place et face à notre ignorance de ces choses qu’on croit connaitre mais auxquelles ont ne s’est jamais honnêtement interessé. La nature, en fait… Loin des étagères chimiques de jardinerie.

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La coccinelle en chiffres:

5 000: nombre d’espèces de coccinelles reparties dans le monde entier.
2 à 24: nombre de points sur la carapace.
4: nombres de métamorphoses. La coccinelle est d’abord un oeuf pendant 3 à 7 jours…

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puis elle devient une larve et reste sous cette forme pendant 3 semaines… (à ce stade on peut la prendre pour un insecte indésirable, alors qu’il faudrait au contraire en prendre le plus grand soin et la laisser aller et venir sur son plant)

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Elle se fixe à un feuille/branche en temps que nymphe pendant 8 jours et devient enfin un adulte lorsqu’elle sort de sa cuticule…

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Elle emerge de couleur jaune et prend ses couleurs définitives en 48h.

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2 à 3: nombre d’année d’espérance de vie. (pour cette raison il est utile d’installer des abris de fortune pour ces petits insectes qui hiberneront dans votre jardin durant l’hiver)
50 à 400: nombres d’oeufs pondus par une seule coccinelle, intelligemment greffés sur une branche infestée de pucerons.
600 – 1200: nombres de pucerons que la larve peut manger pendant son développement.
90 – 270: nombre de pucerons qu’un individu adule peut ingurgiter en 1 jour. Sachant que certaines espèces de coccinelles sont végétariennes, et que selon le climat et les conditions alimentaires, elles auront tendance de toute façon à adapter leur régime.

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CREDIT PHOTO  pour le dernier cliché: Arnaud Faucheron  (dont vous pouvez voir le travail ici: http://www.arnaud-faucheron.fr/)

C’est vraiment peu dire que la coccinelle est le meilleur insecticide naturel…